dimanche 13 avril 2008

Un touriste le long de la 1

Au bord de la mer, le long de l'autouroute Californienne 1, entre Santa Cruz et Davenport, là où la mer s'insère dasn une petite cavité autour d'un haute île rocheuse qui a résisté à l'érosion, ça ressemble à ça ce que je vois présentement sous le chaud soleil Californien:
Sauf le moi dans la photo là, je ne le voyais pas lui... Mais je me suis amusé à dessiner ce que je voyais, voici ce que ça a donné:
J'essaie de rester assis ici à regarder la mer venir flatter le rocks dans un mouvement incessant de ve et vient pendant que Sarag McLaughlan me chante sa belle chansons "Angel" dans les oreilles. Je pense que je vais la remettre au début et arrêter d'écrire... je vous reviens dans un instant.... En attendant:



Quelle belle chanson... Et là, c'est Asia qui part avec "Only time will tell"... Que de bons souvenirs de cette époque lointaine même si j'étais souvent seul dans mon sous-sol. Mais même par la suite, comme je le dis dans une de mes chansons: "Living a lonely life while never being alone"...

En bas, les vagues gagnent en intensité. Ça fait très joli, beaucoup de blanc en surface de l'eau et de beaux splashs sur les rochers... Je me demande si je me risque à tenter une descente... Il y a un sentier tout près. Je me souviens d'être venu ici l'an passé mais je ne me souviens pas si j'étais descendu... J'essaie... à suivre... :-)

Ça y est, je suis en bas. J'ai survécu à la descente. En fait, le premier sentier que j'ai vu m'a vite découragé et en retournant à mon auto, j'en ai trouvé un autre, pas mal plus facile... et me voilà, en bas, après quelques photos de plus et un ou deux extraits vidéos pour mon film Martin et Jojo. Hey, ça me fait penser, je devrais me filmer moi aussi. Je vais faire ça avant de remonter et prendre la route pour Davenport, là où il y a des tide pools tres cool il paraît et il va aussi être l'heure de dîner bientôt, on se reparle tantôt, je vous laisse pour écouter "Stop this train" de John Mayer, très cool :-)



Le vol du coeur solitaire.


À 40 000 pieds d'altitude, j'ai le crayon à la main, les écouteurs dans les oreilles, et les yeux collés au hublot. Les lopins de terre, les moutons du ciel et de la mer, et mon coeur défilent sans fin... tout seul... dans les airs. La gravité tire l'encre de mon crayon vers la bille que je fais rouler sur le papier où se dessinent les symboles de mes émotions qui font vibrer votre nerf optique jusqu'à votre coeur.

Certains d'entre vous me trouveront bête, d'autres diront plutôt plate ou encore trop compliqué. Mais, si j'ai de la chance, mon texte rejoindra quelqu'un, quelque part, à un moment donné, et son coeur vibrera à l'unisson avec le mien. Un peu comme dans le film qui joue présentement sur les écrans dans l'avion, "August Rush". Serait-ce ce qui a guidé mon inspiration?

Suis-je condamné à ne ressentir des émotions qu'à travers les créations artistiques qui me touchent? Serait-ce ce qui me pousse moi-même à créer; dans l'espoir de faire vibrer vos cordes au diapason avec les miennes? Tout comme ces artistes qui m'ont tant donné, je vous offre en retour tout ce que j'ai... Car je n'ai encore personne d'autres à qui le donner.

Ho, il y a bien mes enfants, parents et amis et collègues de travail, mais ce n'est pas tout à fait la même chose. Les enfants grandissent et se construisent leur propre vie, avec leur amour propre et leur propre amour à eux... Et je resterai seul...

À moins qu'un jour, la chance ne me sourie, quand son sourire croisera mon regard et enflammera mon coeur. Quand mon art lui sera dédié car il en tirera sa source. Quand elle me pavera le chemin de la célébrité tant convoitée, en stimulant des émotions pures plutôt que le recyclage de mes inspirations du moments. C'est probablement là que mon besoin de célébrité sera anéanti par l'amour d'un seul coeur qui battra au rythme du mien... et vice versa... Jusqu'à la fin...

[Ça tombe bien, on arrive à Cuba :)]

Écrit dans l'avion en chemin vers Cuba, le 2 mars 2008.

BYE
MAD