À 40 000 pieds d'altitude, j'ai le crayon à la main, les écouteurs dans les oreilles, et les yeux collés au hublot. Les lopins de terre, les moutons du ciel et de la mer, et mon coeur défilent sans fin... tout seul... dans les airs. La gravité tire l'encre de mon crayon vers la bille que je fais rouler sur le papier où se dessinent les symboles de mes émotions qui font vibrer votre nerf optique jusqu'à votre coeur.
Certains d'entre vous me trouveront bête, d'autres diront plutôt plate ou encore trop compliqué. Mais, si j'ai de la chance, mon texte rejoindra quelqu'un, quelque part, à un moment donné, et son coeur vibrera à l'unisson avec le mien. Un peu comme dans le film qui joue présentement sur les écrans dans l'avion, "August Rush". Serait-ce ce qui a guidé mon inspiration?
Suis-je condamné à ne ressentir des émotions qu'à travers les créations artistiques qui me touchent? Serait-ce ce qui me pousse moi-même à créer; dans l'espoir de faire vibrer vos cordes au diapason avec les miennes? Tout comme ces artistes qui m'ont tant donné, je vous offre en retour tout ce que j'ai... Car je n'ai encore personne d'autres à qui le donner.
Ho, il y a bien mes enfants, parents et amis et collègues de travail, mais ce n'est pas tout à fait la même chose. Les enfants grandissent et se construisent leur propre vie, avec leur amour propre et leur propre amour à eux... Et je resterai seul...
À moins qu'un jour, la chance ne me sourie, quand son sourire croisera mon regard et enflammera mon coeur. Quand mon art lui sera dédié car il en tirera sa source. Quand elle me pavera le chemin de la célébrité tant convoitée, en stimulant des émotions pures plutôt que le recyclage de mes inspirations du moments. C'est probablement là que mon besoin de célébrité sera anéanti par l'amour d'un seul coeur qui battra au rythme du mien... et vice versa... Jusqu'à la fin...
[Ça tombe bien, on arrive à Cuba :)]
Écrit dans l'avion en chemin vers Cuba, le 2 mars 2008.
BYE
MAD
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